Caudan s’artificialise

La mise à 2×2 voies de la D769 amène la fermeture du pont St Joseph qui doit être allongé et les premiers travaux autour des échangeurs de Restendrezen et Kergoal : déboisements et terrassements sont en cours.

Dans le même secteur, la zone d’habitat de Lenn Sech connaît une nouvelle phase d’extension entre les hameaux de Kergoal et Kerio, faisant perdre 3 ha à l’ESAT de production maraîchère.

L’extension de la zone d’activité de Kerpont a été entérinée par Lorient-Agglomération le 15 octobre (69 voix pour, 0 contre, 1 abstention).

Toutes ces extensions peuvent avoir des justifications, mais elles aboutissent à une artificialisation croissante du territoire communal.


Une tribune récente du « Monde » , signée de scientifiques et de parlementaires, rappelait l’ampleur de l’artificialisation en France et le rôle joué par les sols pour atténuer les effets du déréglement climatique :

 » L’artificialisation va galopant en France : cinq terrains de foot par heure (même la nuit) ; 10 % de la surface agricole couverte durant les cinquante dernières années ; une tendance 3,7 fois plus rapide que l’augmentation de la population, qui fait de nous le plus mauvais élève européen. « 

[Pourtant] les sols captent l’eau : ils la conservent et, dans les périodes sèches, la restituent aux végétaux qui nous nourrissent ou rafraîchissent nos villes, et aux rivières. […] Les précipitations automnales augmentent avec le changement climatique et l’artificialisation diminue le stockage par les sols : cela accroît les inondations. […]

Les sols captent du carbone : la matière organique morte qui y stationne pour des décennies ou des siècles, c’est autant de CO2 en moins dans l’air. […]

La souveraineté alimentaire vient des sols. Les plus beaux sont aux alentours des villes, historiquement installées près des ressources alimentaires : la croissance urbaine enfouit nos sols les plus nourrissants. […] Le défi d’une agriculture nouvelle, plus biologique et réduisant les pesticides, demande dans un premier temps de légères baisses de rendement. Il nous faut donc de l’espace pour développer une nouvelle agriculture, sinon ce sera un coût en santé publique demain. «