Le projet, proposé par la société internationale TagEnergy SA, répond à une volonté du gestionnaire du réseau électrique (RTE) de disposer d’un réseau de batteries permettant le stockage d’énergies de diverses sources, pour « lisser » la distribution dans le réseau, faire face à des pics de consommation, assurer la stabilité et la continuité du réseau.
Effectivement pour un développement des énergies renouvelables, un stockage d’énergie est nécessaire, vu que vent et soleil sont des énergies intermittentes.
Le projet présenté comporte 50 batteries lithium-ion implantées sur une parcelle (actuellement 2 ha de prairie) attenante au poste électrique du Poteau Rouge.
Le projet n’est pas sans susciter quelques interrogations de notre part : consommation d’espace naturel, imperméabilisation de terres (mais réversibilité promise), risque (considéré comme théorique par le promoteur du projet) d’emballement thermique des batteries et donc d’incendie. Cependant, le Préfet a décidé de dispenser la société d’une étude d’impact, « considérant que le projet, au vu des éléments fournis, n’est pas susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement et ne justifie pas la réalisation d’une évaluation environnementale ». Ce qui peut paraître hâtif.
Dernier élément à retenir : ce stockage est considéré comme « réputé répondre à une raison impérative d’intérêt public majeur ». Il se trouve que le projet en débat d’ « ajustement » de la loi Climat et résilience prévoit que ce type d’équipements ne serait pas comptabilisé dans la consommation d’espaces naturels des communes, ce qui peut faire plaisir à certains et confirmer à d’autres qu’on détricote un peu la dite loi…