L’ADEC était invitée le 2 août à une réunion concernant l’aménagement d’une ancienne décharge à Lézévorch.
Pour mémoire, il s’agit d’un vallon situé aux abords nord-est immédiats de la Montagne du Salut, comblé pendant 20 ans par des apports de terre et de gravats, auxquels ont pu se mêler des ferrailles, de l’amiante, des futs de produits non identifiés. L’ADEC avait alerté à plusieurs reprises l’administration préfectorale, photos à l’appui. La municipalité de son côté avait, avec retard, réagi. Les alertes des uns et des autres ont abouti à la fermeture du site en 2021 et à la condamnation du propriétaire, mais la justice ne l’a pas condamné à la remise en état du site.
image Google Earth
Que faire ? La solution de l’excavation aurait été la seule permettant de connaître avec certitude ce qui a été enfoui, mais le volume concerné est évalué à 250 000 m3, soit 10 000 camions pour l’évacuer. Le coût apparaît élevé tant en termes budgétaires (transport + traitement) que de bilan carbone.
La solution préférée est celle du confinement par recouvrement de la totalité du site par 20 cm d’argile + 10 cm de terre végétale, empêchant les eaux de pluie de s’infiltrer, de lessiver le sol et d’emporter des polluants vers le ruisseau. Le site serait surveillé après travaux, au minimum pendant 4 ans, date à laquelle un bilan sera fait. Des travaux complémentaires ou une surveillance prolongée pourraient être alors décidés.
La société Luxel a repéré le site comme pouvant accueillir des panneaux photovoltaiques.
Le terrain serait concédé par un bail emphytéotique de 30 ans à la société Luxel qui financera la réhabilitation du site et son suivi. Les panneaux seraient installés sur 3.6 ha (la surface du site est de 4.5 ha, mais en partie en pentes inexploitables). Ils devraient produire 4600 MWh/an, soit la consommation de 2100 foyers se chauffant à l’électricité. Le projet est soutenu par la DREAL et la commune.
L’ADEC approuve le projet, mais considère qu’il serait anormal que le propriétaire gagne demain de l’argent, même si c’est très peu, pour la mise en valeur d’un terrain sur lequel il a bafoué pendant plus de 20 ans la réglementation. Le loyer payé sera très faible a assuré le représentant de la société Luxel puisque le coût de la réhabilitation du site et son suivi en sera déduit.
Le calendrier : 2022-23 : étude d’impact – 2024 : modification du PLU et demande de permis de construire – 2025 : travaux de réhabilitation du site – 2026 : installation et mise en service du parc photovoltaique.